Vous aussi, vous avez déjà passé un temps fou à expliquer la nature de votre travail à vos grands-parents ? Compliqué, n’est-ce pas ? Au moment d’investir le secteur émergent du no-code, on s’est tous dit chez Bienfait qu’il faudrait user de nouveaux stratagèmes pour faire passer la pilule en douceur.
“Grand-mère, le no-code c’est… Tu vois, c’est comme… Euh… Napoléon ? Non, non rien à voir.”
Pas facile. Alors comme on est sympa, on s’est dit qu’on allait tout bien expliquer, tout noter et vous partager notre définition du no-code en version simplifiée, pour les 7 à 77 ans.
Bon, on vous laissera le soin d’expliquer à vos grands-parents comment fonctionne le numérique et comment on peut activer le retardateur de l’appareil photo sur leurs smartphones, de notre côté on va se concentrer sur le code, et le no-code.
Pour faire simple, le code c’est le langage des machines. C’est ce qui permet à l’humain de demander aux machines (ordinateurs, téléphones, voitures, etc.) des actions précises, comme allumer un téléphone lorsqu’on appuie sur son bouton ON par exemple. Si vous avez vu Matrix, vous devez savoir de quoi on parle. Si vous n’avez pas vu Matrix, regardez-le, c’est super.
C’est à ce moment que vous vous dites : “Mais c‘est étrange, je n’ai jamais croisé quelqu’un qui parlait cette langue…” C’est normal. D’abord parce que c’est une langue écrite et non parlée. Ensuite, c’est parce que ceux qui écrivent du code sont peu nombreux.
Pourtant le monde connaît un besoin en code extrêmement important. Il ne faut d’ailleurs pas chercher très loin pour comprendre que le code nous entoure quotidiennement et nous assiste dans quantité de tâches :
Bref, sans code, on n’irait pas très très loin. C’est une composante essentielle des objets technologiques qui nous entourent. On s’attendrait donc à ce que ce soit une compétence généralisée, accessible et détenue par une grande partie de la population. On ne pourrait pas être plus dans le faux.
En 2021, on estimait à 0.3% la part de la population mondiale qui maîtrise cette compétence1. Un chiffre absolument ridicule comparé à la demande dans ce domaine.
Alors certains ont eu l’idée de créer des outils un peu spéciaux. Des outils sans code, enfin pas tout à fait. C’est là que ça se corse.
Tout le monde a déjà eu un Lego dans sa main. Même nos grands-parents (merci les petits enfants), alors ça nous a semblé être une bonne base pour expliquer notre job. Reprenons dans l’ordre.
Si le code était des legos, les développeurs (les polyglottes qui parlent et écrivent le langage des machines) seraient les personnes qui créent les legos. Ceux qui possèdent les plans techniques des briques, qui créent des moules pour fabriquer les pièces et qui décident de la couleur, de la forme et des matériaux.
Ils peuvent donc à la fois construire des briques simples (un lego carré ou rectangulaire), et à la fois des briques plus complexes (un rectangle plat avec un imprimé dessus, un bloc rond, etc.). Ainsi, les briques simples serviront à accomplir des tâches simples (créer un site internet), tandis que les briques complexes accompliront des tâches complexes (envoyer Neil Armstrong sur la Lune).
À la différence du code où l’on fabrique nos pièces, le no-code consiste à utiliser des briques simples, des briques déjà construites, afin de les assembler de manière à créer une nouvelle forme, potentiellement plus complexe. C’est un travail d’assemblage et de recherche, plus qu’un travail de fabrication pure.
Considérons que chaque brique de lego représente un outil no-code. De cette manière, on utilisera parfois simplement des briques simples. Pour créer un site internet par exemple, on utilisera la brique Webflow. Pour créer une base de données, on utilisera la brique Airtable. Et ainsi de suite.
Mais on peut aussi avoir des projets plus complexes. Des projets où l’on aura besoin de plusieurs briques différentes. C’est là que le jeu commence. On utilisera alors plusieurs briques et on cherchera la meilleure façon de les assembler pour que le résultat final ressemble le plus possible à ce que l’on avait imaginé. En partant d’une base fixe - la brique de lego - on est donc en mesure de créer tout et n’importe quoi (enfin presque). C’est là une partie de la puissance du no-code car sa seule limite réside finalement dans la capacité créative de celui qui manipule les briques.
Pour résumer, on peut donc dire que le code revient à créer à chaque projet une nouvelle brique de Lego. Une brique qui n’existait pas auparavant. Tandis que le no-code revient à assembler différentes briques de Legos déjà conçues, pour construire une nouvelle forme.
Chez Bienfait, on parle beaucoup de legos, on en dessine beaucoup aussi d’ailleurs. Et ce n’est pas pour rien. On retrouve dans le no-code ce côté créatif, petites mains, et la débrouillardise qui caractérise tant les enfants face à leurs premières créations. C’était l’une de nos volontés lorsque nous avons créé notre agence : replacer la créativité au centre du processus projet.
Quand on ouvre notre boîte à outils, on ouvre une gigantesque boîte de legos où les pièces éparses se mélangent. On se remémore ces heures passées à chercher la bonne brique, la bonne taille, la bonne couleur, la brique qui changerait tout dans notre construction. Ici on cherche le bon outil, celui qui sublimera le projet de notre client.
Alors finalement, notre travail c’est de la recherche, de la construction, de l’itération. Mais c’est aussi un retour en enfance et une place immense laissée à la créativité.
On entend beaucoup parler de no code et son impact sur les process en entreprises mais comment savoir si votre projet no code tient ses promesses ?
Nous en avons vu des projets des no-code depuis notre lancement, nous en avons repris certains, nous en avons vu de loin et nous avons constaté que les mêmes erreurs se répétaient tout le temps.
Le no-code bouge, de nouveaux outils apparaissent, de nouveaux acteurs se positionnent et de nouveaux emplois tels que celui de product builder voient le jour. Qu’est-ce que c’est exactement ? Comment devient on Product Builder et combien peut-on gagner ? Bref, dans cet article, nous vous disons tout !