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Open source ou logiciel propriétaire : mettre le no-code au service des DSI

Open source ou logiciel propriétaire : mettre le no-code au service des DSI

Méthodologie
8 minutes
18.5.2025
Opensource vs lociel propriétaire

Dans un contexte où les entreprises cherchent à accélérer leur transformation numérique sans exploser les budgets ni sacrifier la souveraineté de leurs données, une nouvelle équation stratégique s’impose aux Responsables SI : comment tirer le meilleur parti du no-code, tout en choisissant le bon socle technologique ?

La question dépasse largement le choix d’outil. Elle touche à la philosophie même du système d'information : opter pour un logiciel open source ou pour un logiciel propriétaire, ce n’est pas neutre.

Le propriétaire séduit par sa simplicité d’usage, son support intégré, ses interfaces souvent prêtes à l’emploi. Mais il enferme aussi l’entreprise dans un écosystème fermé, impose des licences restrictives, et rend chaque évolution dépendante de la roadmap de l’éditeur. C’est le fameux risque de verrouillage fournisseur (vendor lock-in), bien connu des DSI.

À l’opposé, l’open source s’inscrit dans une culture de transparence, de maîtrise, de personnalisation. Il permet une interopérabilité totale, un contrôle complet du code source, et une intégration fluide dans des environnements DevOps. Longtemps réservé aux développeurs aguerris, il est aujourd’hui réconcilié avec la simplicité d’usage grâce à l’essor des plateformes no-code open source (comme NocoDB, n8n, Appsmith ou Budibase).

Ce nouvel équilibre ouvre un champ des possibles : construire rapidement des outils internes puissants, tout en gardant la main sur votre stack. Le no-code open source devient alors un allié stratégique, permettant de concilier agilité, sécurité, et souveraineté numérique.

Alors, pour vos prochains projets SI : optez-vous pour l’ouverture et la maîtrise, ou pour le confort et la dépendance ?

Quelle différence entre open source et  logiciel propriétaire ?

Avant de choisir une solution pour construire ou moderniser vos outils internes, il est utile de clarifier ce qui distingue un logiciel open source d’un logiciel propriétaire – surtout dans un contexte où le no-code devient un levier incontournable d’efficacité opérationnelle pour les SI.

Le propriétaire est souvent synonyme de simplicité : vous bénéficiez d’une solution “clé en main”, maintenue par un éditeur qui assure le support, les mises à jour et l’expérience utilisateur. L’accès au code source est fermé, ce qui limite la personnalisation avancée, mais réduit aussi la charge de gestion côté DSI.

L’open source, lui, repose sur un modèle de transparence et de personnalisation. Le code est ouvert, modifiable, réutilisable. Il permet un hébergement maîtrisé, une interopérabilité forte et une vraie agilité technique. Longtemps réservé aux profils techniques, l’open source est aujourd’hui beaucoup plus accessible — en particulier grâce à l’émergence de solutions no-code open source comme n8n, NocoDB, ou Appsmith, qui permettent de construire des outils complexes via des interfaces visuelles.

Chez BIENFAIT, on pense que la bonne question n’est pas "open source ou propriétaire ?" mais plutôt : quel niveau de contrôle, de personnalisation et de souveraineté voulez-vous pour votre SI ? Et c’est là que le no-code change la donne : il permet d’avancer vite, sans renoncer à vos exigences techniques.

Ce que le no-code change vraiment dans le débat open source vs propriétaire

Pendant longtemps, la frontière entre logiciel open source et propriétaire s’accompagnait d’un autre clivage : celui entre profils techniques (capables d’exploiter l’open source) et non techniques (souvent cantonnés au propriétaire). Le no-code vient bousculer cet équilibre. Il ne supprime pas la différence entre les deux modèles, mais il en démocratise l’accès, en particulier pour les DSI qui souhaitent innover plus vite, sans compromettre la maîtrise de leur système.

Aujourd’hui, grâce à des plateformes no-code open source, comme n8n pour l’automatisation, NocoDB comme alternative à Airtable, ou Budibase pour construire des applications internes, il est possible de bénéficier de la flexibilité et de la personnalisation de l’open source, sans rentrer dans une logique de développement classique. Ces outils proposent des interfaces visuelles, souvent auto-hébergeables, avec un accès aux logs, à la configuration, et une intégration native aux pipelines DevOps.

Mais cela ne signifie pas pour autant que les outils propriétaires no-code n’ont pas leur place : ils offrent des expériences très fluides, une prise en main rapide, et un écosystème mature. Ce sont des choix pertinents, notamment pour des projets à démarrage rapide, des équipes moins techniques, ou pour tester un MVP.

Ce que change vraiment le no-code, c’est la possibilité pour les DSI de composer une architecture hybride, où le choix du socle (ouvert ou fermé) est stratégique mais plus bloquant. On peut désormais avancer vite, expérimenter, et garder la main. À condition de savoir poser les bons critères de choix.

Critère Open source no-code
(ex : n8n, NocoDB)
Propriétaire no-code
(ex : Make, Airtable)
Code source Ouvert, modifiable, auditable Fermé, non modifiable
Licences Libres (MIT, GPL, etc.) Commerciales, abonnement
Personnalisation Avancée via plugins ou code Limitée aux options proposées
Interopérabilité Forte via API et standards ouverts Parfois verrouillée à l’écosystème
Hébergement Auto-hébergeable ou cloud privé Cloud imposé par l’éditeur
Sécurité & données Contrôle total et souveraineté Données hébergées par l’éditeur
Évolutivité / roadmap Libre, pilotée par la communauté Dépend de la roadmap de l’éditeur
Prise en main / UX Interface visuelle en progrès Très fluide, UX optimisée
Maintenance / support Interne ou via prestataire Support inclus dans l’abonnement
TCO (coût total) Faible, mais demande des compétences Plus élevé mais rapide à déployer
DevOps / intégration SI Excellente compatibilité (Git, CI/CD) Parfois limitée ou très “no-dev”

Pourquoi les DSI doivent s’interroger sur open source vs propriétaire dans leur stack no-code

Le no-code s’est imposé comme une réponse rapide et efficace aux besoins de digitalisation des équipes métiers. Pour les DSI, il est devenu un levier d’agilité incontournable. Mais une fois cet outil adopté, une autre question s’impose : sur quel socle technologique repose cette agilité ? C’est là que le choix entre open source et logiciel propriétaire prend tout son sens.

Ce choix n’est pas purement technique : il impacte directement la gouvernance des données, la capacité d’intégration au SI existant, la flexibilité des workflows, et le coût total de possession (TCO) sur le moyen/long terme.

Un outil propriétaire offre souvent une expérience utilisateur plus lisse, un support intégré, des templates prêts à l’emploi. Il permet de démarrer vite. Mais il enferme aussi les équipes dans un écosystème fermé, avec une dépendance aux évolutions décidées par l’éditeur, des modèles économiques récurrents et une visibilité limitée sur le traitement des données.

À l’inverse, une solution open source no-code (comme NocoDB ou n8n) offre une liberté technologique : elle peut être auto-hébergée, personnalisée à l’extrême, intégrée dans vos pipelines DevOps, et connectée à l’ensemble de votre écosystème via des API ouvertes. Cela implique un peu plus d’accompagnement technique, mais donne à la DSI une maîtrise totale du socle.

Chez BIENFAIT, on voit chaque jour des SI hybrides se construire intelligemment : une stack mixte entre outils propriétaires là où c’est pertinent, et open source là où la souveraineté, la scalabilité ou les exigences de sécurité le justifient.

Bref, le choix du modèle n’est plus binaire : il devient stratégique. Et poser cette question dès la phase de cadrage, c’est déjà prendre une longueur d’avance.

Exemple concret : Airtable + Make vs NocoDB + n8n : deux visions d’un même besoin

Imaginons un cas classique : vous souhaitez automatiser la gestion de demandes internes dans votre entreprise. Le besoin ? Un formulaire, une base de données, quelques règles métier, des notifications, et des exports structurés. Deux approches s’offrent à vous, toutes deux en no-code mais aux fondations bien différentes.

Option 1 : stack propriétaire – Airtable + Make

  • Airtable sert de base de données, avec une interface très user-friendly.
  • Make orchestre les automatisations (emails, transferts, synchronisations, etc.).
  • Avantages : rapide à déployer, prise en main immédiate pour les équipes.
  • Limites : les données sont hébergées dans le cloud américain d’Airtable, la logique métier dépend des connecteurs disponibles, et chaque action automatisée augmente la facturation mensuelle.

Option 2 : stack open source – NocoDB + n8n

  • NocoDB joue le rôle de base de données visuelle, hébergée sur vos propres serveurs.
  • n8n gère les workflows automatisés, avec une logique aussi puissante que Make… mais open source et auto-hébergeable.
  • Avantages : contrôle total sur les données, coût stable, intégration avancée à vos systèmes internes.
  • Points d’attention : demande un peu plus de cadrage technique au départ, mais zéro dépendance à un éditeur.

En tant qu’agence no-code, chez BIENFAIT, on aide les DSI à naviguer dans ce type de dilemme. Ce n’est pas une question de “bon” ou “mauvais” outil, mais de contexte :

  • Besoin de simplicité immédiate, MVP rapide ? → stack propriétaire.
  • Recherche de pérennité, de souveraineté SI, ou de coût maîtrisé sur la durée ? → stack open source.

Dans tous les cas, le no-code permet de construire des applications puissantes. Ce qui change, c’est ce qu’il y a sous le capot et ce que cela implique à long terme pour votre SI.

Comment choisir entre open source et logiciel propriétaire pour vos outils internes no-code ?

À ce stade, la question n’est plus de savoir si le no-code est pertinent pour moderniser un SI la réponse est oui. Elle l’est déjà dans de nombreuses DSI. La vraie question devient : sur quoi repose cette agilité ?

Faire le choix entre logiciel open source et propriétaire, c’est poser un cadre technique, économique et stratégique à long terme. Mais cela ne signifie pas qu’il faille choisir un seul camp. Dans de nombreux cas, les architectures hybrides sont les plus pertinentes : un mix intelligent de solutions, en fonction des niveaux de sensibilité des données, du besoin de personnalisation, ou encore des ressources internes.

Méthodologie en 3 étapes : poser les bons critères dès le départ

1. Cartographier les cas d’usage et leur sensibilité

Listez les outils à mettre en place (CRM interne, suivi RH, automatisation de process…) et classez-les selon :

  • Niveau de confidentialité des données
  • Fréquence de modification du besoin
  • Niveau d’intégration attendu avec le SI

Exemple : un outil RH doit garantir souveraineté, un outil de gestion de leads a besoin de rapidité.

2. Évaluer les ressources internes ou partenaires

  • Disposez-vous d’un support DevOps ou d’un prestataire comme BIENFAIT ?
  • Êtes-vous à l’aise pour auto-héberger, gérer les sauvegardes, les montées de version ?
  • Avez-vous besoin de support clé en main ? Si oui, le propriétaire reste une bonne porte d’entrée.

3. Tester en POC, comparer sur 30 jours réels

  • Déployez deux versions de votre cas d’usage (open source vs propriétaire)
  • Analysez : UX, interopérabilité, support, coûts, personnalisation
  • Documentez vos choix pour capitaliser

Le bon choix n’est pas absolu, il est contextuel. Le rôle du DSI n’est pas de trancher idéologiquement, mais de composer une stack cohérente, capable de répondre à la fois aux exigences métiers, aux contraintes réglementaires, et à l’évolution de l’organisation.

Et c’est précisément ce que permet le no-code, à condition de choisir les bons fondamentaux.

En bref,

Commencez petit, mais pensez long terme. Ne vous enfermez pas dans une stack que vous ne maîtrisez pas. Le no-code, ce n’est pas juste faire plus vite : c’est aussi construire mieux, avec plus de liberté et de réversibilité. Et si vous avez besoin d’un copilote pour naviguer entre open source, propriétaire et architecture SI , nous sommes là pour ça.

Chez BIENFAIT, nous croyons à une approche pragmatique, hybride et stratégique du SI. Ce qui compte, ce n’est pas tant l’outil… que la vision avec laquelle vous le déployez.

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