Si nous devons parler d’inclusion aujourd’hui, c’est que tout commence d’une exclusion…
Aujourd’hui, la technologie est omniprésente. Vous lisez ces mots sur votre téléphone ou votre tablette, ce matin vous vous êtes réveillé(e) grâce à votre alarme connectée et vous êtes venu au travail à vélo, en trottinette ou même en voiture électrique. Ces innovations façonnent notre quotidien, notre manière de penser et nos interactions avec le monde.
Ces innovations reposent sur des langages informatiques communément appelés “code”. Et donc sans code, on n’irait pas très très loin. On s’attendrait donc à ce que ce soit une compétence généralisée, accessible et détenue par une grande partie de la population. Faux.
Et vous connaissez la statistique mieux que nous tant elle est répandue dans l’univers du no-code : en 2021, on estimait à 0.3% la part de la population mondiale maîtrisant cette compétence. Un chiffre absolument ridicule comparé à la demande dans ce domaine.
Ainsi nous avons une minorité de personnes qui possède un savoir nécessaire à l’ensemble de la population et une majorité de personnes exclues de ce système.
Or, nous constatons que cette minorité en mesure de comprendre le monde du numérique n’est pas nécessairement représentative de la population.
En France, il y a aujourd’hui 300.000 développeurs soit 0,4% de la population et 42 millions de Français qui payent leurs achats en ligne, soit 60%. Le pouvoir de créer du “digital” est entre les mains d’une petite portion de la population et nous pensons qu’il est préférable que cela soit plus décentralisé.
En effet, la centralisation peut mener à des dérives, conscientes ou non.
Prenons le tristement célèbre exemple de l’algorithme de recrutement développé par Amazon en 2014. Dans une logique d’innovation et d’objectivité, l’entreprise a développé un algorithme chargé du recrutement. Problème ? Ce dernier avait été enrichi avec les CV reçus par l’entreprise depuis les 10 dernières années. Les profils ayant servi à enrichir la base de données étant majoritairement masculins et issus des grandes écoles américaines, le résultat a été une discrimination presque systématique des profils féminins pour des postes techniques ou des postes de direction.
On peut donc se poser des questions quant à la réelle objectivité des algorithmes qui nous entourent. En effet, si nous choisissons de déléguer une tâche à des algorithmes, c'est parce qu’ils sont censés faire mieux, plus vite, plus grand avec une marge d’erreurs réduite. Mais ces promesses ne seraient-elles pas biaisées par leurs concepteurs eux-mêmes ?
Aujourd’hui, nous n’avons pas la réponse, mais nous croyons fermement que le chemin vers plus d’inclusion et plus de diversité dans le numérique passera par le no-code.
Une des promesses du no-code est de développer des produits digitaux plus vite et plus facilement. De là découlerait cette idée que tout ce qui touche au no-code serait ultra-accessible et simple à mettre en place. Le no-code gommerait donc toute forme d’exclusion. À notre humble avis, c’est un peu plus complexe que ça.
Oui, le no-code est plus accessible que le code. Et les statistiques indiquent que l’on pourrait passer de 0,3% de personnes maîtrisant le code à 3% de personnes dans le monde maîtrisant le no-code. Soit 10 fois plus ! Soit 200 millions de personnes en plus ! Soit la taille de la population Brésilienne ! Soit … je pense que vous avez compris l’idée.
Oui, le no-code permettra à des gens comme nous, qui ne sommes pas développeurs, de construire des applications métiers, des marketplaces et des sites web.
De par cette décentralisation, une plus grande partie de la population sera en mesure de reprendre le contrôle sur les outils numériques et ainsi offrir une plus grande diversité dans les innovations futures. Mais attention, cela ne veut pas dire que le no-code sera accessible à tous du jour au lendemain. Plus de personnes y auront accès, et ça, c'est déjà une belle avancée.
Par ailleurs, nous avons aussi conscience que le monde du no-code est loin d'être parfait. Aujourd’hui, nous le savons, le no-code en France n’est pas totalement représentatif de la population Française, mais il montre la voie. C’est pourquoi, nous soutenons fortement toutes les initiatives qui vont dans le sens de plus d’inclusion grâce au no-code.
Nous pensons par exemple à l’agence no-code Au carré dont les actions sont orientées vers un no-code “plus inclusif”. À la fois agence et centre de formation, ils favorisent la réinsertion professionnelle de personnes en recherche d’emploi par le no-code.
Nous pensons aussi à l’Alegria Academy qui a eu un effet capital dans la professionnalisation et la reconnaissance officielle des métiers du no-code. Son réel facteur de différenciation est son engagement à accueillir dans chaque promotion 50% de femmes et 50% d’hommes. Elle justifie ainsi ce choix : “la juste représentation des femmes et l'inclusion dans la tech sont des priorités pour l'Academy”. Paritaire et dynamique, l’école forme en 15 mois des no-code makers capables de travailler en free-lance ou au sein d’une entreprise.
Nous pensons aussi à drakkapp.school qui déploie un réseau d’écoles dans différentes capitales africaines comme Alger, Tunis ou Dakar ou encore à WinSide.co qui propose des formations aux outils no-code et au design thinking pour stimuler le projet professionnel de personnes éloignées de l'emploi ou du numérique.
Autant d’initiatives rendues possibles par le no-code qui vont permettre à une plus grande diversité de profils de pouvoir créer les outils digitaux de demain. Avec le no-code, nous tenons la clé d'un cercle potentiellement plus vertueux.
Nous vous avons compilé ici les 10 enseignements les plus importants que nous avons relevés lors de nos recherches. À l’image du métier de *product builder*, ces 10 enseignements sont éclectiques, abordent chacun une phase précise du développement d’un projet no-code, et demandent des compétences diverses.
Notre site a fait peau neuve et toute l'équipe Bienfait vous embarque dans les étapes clés de ce projet.
On entend beaucoup parler de no code et son impact sur les process en entreprises mais comment savoir si votre projet no code tient ses promesses ?