Product builder, no-code maker, développeur low-code/no-code, autant d’appellation pour nommer un nouvau métier, profil de développeur : “le citizen developer”
Cette dénomination qui donne en français “citoyen développeur” n’est pas anodine et nous allons voir pourquoi dans cet article !
Le citizen developer est un profil de développeur qui se distingue par la technologie qu’il utilise. Ce développeur préfère les outils no-code et low code, aux langages de programmations traditionnels et prône une approche plus accessible du code.
La majorité de ces outils ne nécessitent pas de compétences particulières en langage de programmation ou très peu.
Le “citizen development” nous rend une forme souveraineté en donnant l’opportunité à chacun de pouvoir développer ses projets, rapidement et à moindres coûts.
Mais concrètement, c’est quoi un citizen developer ?
Et bien de manière succincte on pourrait dire que c’est un développeur qui développe sans code !
Mais si on regarde de plus près, il occupe également un rôle de médiateur et aide à maintenir une compétitivité dans tous les secteurs.
Le concept de citizen development est né du besoin de rendre la création d'applications plus accessible, face à la pénurie de développeurs et à l'évolution rapide des besoins métier.
Avec l’émergence des outils low-code/no-code dans les années 2010, il est devenu possible pour des utilisateurs non techniques de créer des applications.
Ce mouvement a gagné en popularité dans un contexte de transformation numérique où l'autonomie et la réactivité des équipes sont cruciales pour innover sans surcharger les équipes IT.
Son impact sur les entreprises est plutôt positif, il accélère l’innovation et s’avère être une réponse efficace aux problématiques récurrentes des entreprises qui manquent de budget et de temps pour développer leurs projets.
Dans la continuité de la philosophie du Web 3.0, l’idée est redonner le contrôle aux utilisateurs.
Son but premier est de faire le lien entre les utilisateurs et la technologie afin de favoriser l’autonomie et l’innovation numérique.
Ainsi, ses missions consistent principalement à créer des applications et à optimiser les processus toujours dans l’objectif de répondre rapidement et facilement aux besoins et aux enjeux des utilisateurs.
Au sein d’une entreprise, le citizen developer, occupe toujours son rôle de médiateur et conserve pour mission de lier les utilisateurs à la technologie.
Bien souvent, le rôle de citizen developer est attribué à un collaborateur formé au low-code/no-code, désigné comme personne ressource sur ces questions au sein de l’entreprise.
Il a donc pour mission d’analyser les besoins spécifiques de chaque équipe métier, de réussir à les coordonner entre eux, et d’aligner la réponse sur les objectifs et contraintes de l’entreprise.
Le tout rapidement et facilement !
Les citizen developers sont apparus pour combler un besoin croissant d’agilité et de réactivité au sein des entreprises.
Avec l’accélération des transformations numériques, les équipes métiers avaient besoin de solutions personnalisées sans subir les délais du développement traditionnel.
Grâce aux outils low-code/no-code, les employés peuvent désormais créer eux-mêmes des applications simples et adaptées, tout en restant alignés avec les normes de sécurité et d'efficacité de la direction des systèmes d’information (DSI).
Cette approche permet de répondre aux besoins métiers rapidement, tout en limitant le recours au Shadow IT.
Le Shadow IT, qui rappelons reste le pire ennemi de la DSI !
Cette pratique très courante au sein des entreprises, désigne l’utilisation de logiciels, applications ou services informatiques par des équipes sans l’approbation officielle de la DSI.
Les équipes métiers adoptent souvent ces outils de façon autonome pour répondre à des besoins spécifiques rapidement, mais en dehors des standards de sécurité et de contrôle IT ce qui compromet les normes de sécurités établies par la direction.
Les craintes de la DSI sont multiples et concernent notamment les risques de fuite de données et de cyber attaques, la fragmentation des systèmes, la non conformité de aux normes RGPD, ainsi que la perte de contrôle que peuvent engendrer ces outils liée au manque de visibilité sur leur fonctionnement.
Alors le citizen developer est il bourreau ou sauveur de la DSI ?
Le citizen developer est à la fois un complément et une alternative à la DSI.
Cependant, dans la pratique, il est plutôt un soutien aux équipes qu’une solution autonome à part entière.
La pratique est encore à ses débuts, ainsi malgré sa capacité à fournir des réponses rapides et personnalisées, le Citizen developer doit encore faire ses preuves aux yeux des équipes de directions qui demeurent frileuses.
Toutefois les deux ont intérêt à travailler en synergie, car ces deux acteurs s’apportent mutuellement.
D’un côté les citizen developers allègent la charge de la DSI en créant des solutions sur-mesure pour les métiers.
En collaborant, il respecte les normes de sécurité et d’intégration de la DSI tout en répondant plus vite aux besoins.
De cette façon, il peut concevoir rapidement des solutions adaptées aux équipes métiers, en limitant ainsi les pratiques de Shadow IT.
Le citizen developer a (donc) une réelle place à prendre au sein de l’écosystème des entreprises.
Le citizen development permet aux équipes de prendre en main leurs besoins numériques, gagnant en agilité et en autonomie.
Mais cet élan vers l’autonomie a ses limites : des risques de sécurité et une complexité d’intégration qui nécessitent un cadre réfléchi.
Bien exploité, le citizen development devient un allié de choix pour les entreprises et un acteur majeur de sa compétitivité. Son rôle repose sur un équilibre délicat : répondre aux besoins métiers sans compromettre la sécurité et la cohérence IT.
Ni concurrent ni simple soutien, le citizen developer tend à se faire une place à part entière dans l’écosystème des entreprises.
Le no-code bouge, de nouveaux outils apparaissent, de nouveaux acteurs se positionnent et de nouveaux emplois tels que celui de product builder voient le jour. Qu’est-ce que c’est exactement ? Comment devient on Product Builder et combien peut-on gagner ? Bref, dans cet article, nous vous disons tout !