Photographe argentique devenu développeur, Thomas Ribardière incarne une vision pragmatique de l'innovation. Aujourd'hui, il contribue à la transformation numérique d'Arrago, spécialiste du prêt viager hypothécaire, en associant outils no-code et développement sur mesure pour répondre aux enjeux d'une jeune fintech.
Un parcours façonné par les mutations technologiques
Longtemps, Thomas Ribardière a vécu à l’ombre du numérique. Issu de la photographie argentique, il traverse la révolution numérique, s'essaie à l’imprimerie, avant de bifurquer vers le développement web classique (HTML, CSS, JavaScript, PHP).
C’est presque par hasard qu’il découvre Bubble, un outil no-code. « Quand j’ai vu qu’en une semaine je pouvais construire ce qui m’aurait pris un mois en code, j’ai compris qu’il y avait là quelque chose d'énorme. » Séduit par la promesse de rapidité et d'efficacité, il décide de pousser l'expérience plus loin.
Arrago : répondre à un besoin complexe sans exploser les budgets
Fondée pour démocratiser le prêt viager hypothécaire, un produit financier encore peu connu en France, Arrago doit, dès ses débuts, gérer une complexité administrative et réglementaire considérable.
Les équipes, majoritairement issues du monde bancaire, excellent dans la manipulation d'Excel mais manquent de ressources IT. L'enjeu : structurer et industrialiser les processus, sans pouvoir mobiliser des budgets de développement traditionnels.
Le no-code devient alors une stratégie naturelle. Ksaar est choisi pour modéliser les workflows de gestion de dossiers, tandis que Make automatise les échanges entre outils. WeWeb et Xano viennent compléter la stack pour bâtir des parcours clients et des interfaces personnalisées.
« L’avantage du no-code, c’est qu’on peut le faire en interne, sans avoir besoin d’une grosse équipe IT. », souligne Thomas.
Construire vite, itérer sans surcoût
La rapidité d'itération est au cœur de la méthode : « On itère beaucoup, que ce soit pour des outils métiers internes ou pour des produits à destination des clients. On conçoit, on met en production très rapidement en quelques jours, ou quelques semaines. On dépasse rarement un mois. Parfois, on lance des choses dans la journée. Si ça marche, on creuse. Si ça ne marche pas, on laisse tomber. C’est cette rapidité d’itération qui fait la différence. »
Cette approche pragmatique permet de rester au plus près des usages réels. Lorsqu’une campagne marketing génère une affluence inattendue de prospects, Arrago peut déployer en un temps record des parcours de qualification mobile-first, parfaitement adaptés aux nouveaux comportements utilisateurs.
« Tu peux répondre très rapidement à des besoins métiers très spécifiques, et tu peux itérer facilement. On a pu refaire des choses sans avoir à remettre la main au porte-monnaie. », explique Thomas.
L’architecture d’Arrago : hybride, modulaire, évolutive
Le choix des outils s’est construit au fil des besoins et des expérimentations.
- Ksaar structure les processus métiers complexes.
- Make assure l’automatisation et la liaison entre les différents systèmes.
- WeWeb permet de concevoir rapidement des interfaces fluides et responsives.
- Xano joue le rôle de back-end robuste pour soutenir la croissance des volumes de données.
- Webflow aide à maintenir un score seo performant des pages vitrines
Thomas insiste sur l'importance d'une vision globale : « On économise beaucoup de choses, y compris l’infrastructure serveur. On n’a pas d’admin serveur chez nous. Sinon, il faudrait payer pour de l’infogérance, des services supplémentaires. C’est pour ça qu’on s’appuie sur des solutions sérieuses en matière de sécurité. »
L’enjeu aujourd'hui : continuer à intégrer progressivement toutes les sources de données au sein d’une architecture cohérente, afin de croiser, analyser, et exploiter l’information sans déperdition.
Un levier d'efficacité et d'innovation
En réconciliant pragmatisme métier et agilité technologique, Arrago a pu se structurer rapidement, sans sacrifier sa capacité d'évolution :
« Oui, ça nous a clairement fait gagner du temps et de l’argent. Ça nous a permis de faire des choses qu’on n’aurait tout simplement pas pu faire autrement. »
Plus qu’une simple économie, c’est une manière de concevoir les projets qui change : « En fait, ça nous rend très agiles. »
À travers le regard de Thomas Ribardière, le no-code se dévoile comme un formidable accélérateur d'innovation pour les entreprises en forte évolution. Non pas comme une alternative naïve au code, mais comme un outil stratégique pour bâtir vite et tester mieux.